Publié le 6 novembre 2014 | par Rédaction

Depuis la première Toyota Prius apparue en 1997, les principaux constructeurs se sont lancés dans la révolution des moteurs dits propres tels que l’électrique, l’hybride et l’hydrogène. Audi ne pouvait évidemment pas rester en retrait de ce défi technologique et dévoile l’A3 Sportback e-tron.

Les moteurs autres que thermiques suscitent encore beaucoup d’interrogations. D’après différentes études, les automobilistes interrogés craignent souvent le manque d’autonomie des batteries, les problèmes de fiabilité, le coût des réparations, les difficultés à la revente, le temps de recharge, etc. Conscient de ces inquiétudes, Audi, en France, s’est donc organisé pour tenter de rassurer les potentiels clients.

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Le constructeur aux anneaux détaille ainsi son programme : « L’A3 Sportback e-tron est commercialisée via un réseau de 60 partenaires sélectionnés. Leurs collaborateurs du service après-vente ont reçu une formation spéciale sur la technique haute tension et chaque partenaire e-tron dispose par ailleurs d’une borne de charge. Celle-ci peut être utilisée gratuitement par les clients pendant les heures d’ouverture ».

Une technologie rassurante

L’Audi A3 Sportback e-tron appartient à « l’espèce » des plug-in ou hybrides rechargeables. Avec ce concept, la compacte allemande est ainsi motorisée par un moteur à essence 1.4 TFSI de 150 ch et un moteur électrique de 102 ch. La batterie lithium-ion peut stocker 8,8 kWh d’énergie et se compose de 96 cellules prismatiques regroupées en huit modules de 12 cellules, afin de faciliter les remplacements. Cette batterie est implantée sous la banquette arrière. Ainsi équipée, l’A3 possède plusieurs avantages liés à cette double motorisation. La puissance cumulée atteint 204 ch et s’il manque de l’énergie électrique, le bloc thermique prend le relais… pratique.

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Lors de l’essai du véhicule, les ingénieurs Audi ont d’ailleurs insisté : « En mode tout électrique, l’autonomie peut atteindre 50 kilomètres laquelle étant accrue de 890 kilomètres grâce au moteur TFSI. Pour les performances, les automobilistes ne seront pas déçus car la vitesse maximale s’élève à 222 km/h alors qu’en propulsion électrique, la vitesse de 130 km/h peut être atteinte soit la limitation de vitesse sur autoroute ». Dernière précision enfin concernant la recharge. Une fois encore, Audi a insisté sur l’absence de contraintes pour l’utilisateur : « La charge dure un peu plus de deux heures sur une prise industrielle et trois heures et 45 minutes sur une prise domestique pour l’Europe ».

La prise de charge se trouve, au milieu de la calandre Singleframe, derrière les quatre anneaux qui servent de cache amovible.
Quelques changements par rapport à une A3 classique
Esthétiquement, difficile de différencier les deux modèles. Pourtant, l’A3 Sportback e-tron affiche des mesures différentes avec 4,31 m de long, 1,78 m de large et 1,42 m en hauteur. Concernant le poids, l’embonpoint, par rapport à une A3 2.0 TDI de 184 ch, se monte à 250 kg dont la moitié pour les seules batteries qui prennent la place de la roue de secours, sous le coffre. Résultat, en cas de crevaison, il faudra se contenter d’un simple kit de réparation. La capacité du coffre enfin perd 100 l en affichant 280 l contre 380 l pour une A3 Sportback classique.

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Les designers ont enfin précisé quelques détails : « La calandre Singleframe noir mat totalise 14 fines ailettes horizontales chromées, des baguettes fourchues recouvrent les prises d’air. Les pare-chocs et les bas de caisse ont été légèrement redessinés pour donner une allure résolument sportive. A l’arrière, la jupe inédite intègre un diffuseur gris platine avec deux nervures horizontales chromées ainsi que des réflecteurs latéraux ». Et pour confirmer la vocation « écologique » de l’A3 e-tron, les designers se sont appliqués à rendre l’embout du système d’échappement invisible en le raccourcissant et en le courbant.

Dans l’habitacle, les différences sont moins nombreuses au niveau esthétique car seuls quelques logos e-tron apparaissent au niveau des seuils de portes, du pommeau de levier de vitesse ou sur la boîte à gants. En revanche, l’e-tron accueille de nouveaux instruments. Au sein du combiné d’instruments, le wattmètre, qui remplace le compte-tours, indique la puissance cumulée du système mais aussi le mode de propulsion et le niveau de charge de la batterie. L’écran du système de navigation dévoile enfin les flux énergétiques du système hybride.

Une conduite différente

Comme tous les véhicules hybrides, le mode électrique peut dérouter par son silence de fonctionnement même si un bourdonnement persistant existe à cause probablement de la recharge. Au démarrage, par exemple, ne pas entendre le moteur vrombir interpelle sur sa réelle mise en route. Le démarrage de l’A3 Sportback e-tron se fait, en effet, presque toujours avec le moteur électrique sauf en cas de grand froid (- 20 c°), de chaleur extrême ou de charge très faible de la batterie. Mais une fois démarrée, la compacte germanique se montre intéressante et surtout très intelligente. Ainsi, elle grimpe de 0 à 100 km/h en 4,9 s.

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Mais si le conducteur souhaite rouler plus vite, il suffit d’enfoncer la pédale d’accélérateur à fond (ou kick-down) pour que le moteur thermique s’associe à l’électrique et ainsi délivre la puissance de 204 ch. La seule contrainte est l’arrivée du bruit provenant du 1.4 TFSI. Côté comportement routier, les 250 kg supplémentaires de l’A3 hybride par rapport à la thermique se font ressentir… notamment sur les enchaînements de virages. Cependant, l’A3 e-tron possède un atout. L’implantation des batteries a certes engendré un embonpoint mais aussi permis d’abaisser le centre de gravité.

Hors des villes, l’A3 PHEV plug-in bénéficie donc d’un agrément routier correct. Pour optimiser le confort, les suspensions mériteraient d’être un peu assouplies mais pour supporter, encore une fois, les 250 kg supplémentaires, les ingénieurs Audi ont été obligés de les durcir. Reste la question de l’autonomie ! Sur un parcours mixte alliant ville, route de campagne et de moyenne montagne, les valeurs annoncées, 50 kilomètres d’autonomie en mode électrique et une consommation de 1,5 l/100 km, soit 35 g/km de CO2, n’ont pas été atteintes. Un rythme de conduite normal nous a seulement permis d’atteindre 28 kilomètres en mode électrique et de consommer 7,5 l /100 km.

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Les valeurs annoncées par Audi sont dépassées mais le bilan est plutôt positif. Nous n’avons en effet pas optimisé les changements de programmes afin de recharger les batteries en roulant. Dans l’habitacle, l’action d’une simple touche où il est inscrit « EV » autorise cette sélection. « EV » accorde la priorité à la propulsion électrique. La position « Charge » permet de recharger la batterie aussi rapidement que possible pendant la conduite. Le mode « Hybrid hold » stocke l’énergie dans la batterie pour une utilisation ultérieure. En position « Auto » enfin, l’énergie électrique est exploitée avec le moteur thermique afin de réduire au maximum la consommation même sur longues distances.

Un tarif raisonnable pour une technologie nouvelle

Dans la finition Ambition Luxe, l’Audi A3 Sportback e-tron est commercialisée 43 500 euros. Hors bonus des 4000 euros, le surcoût par rapport à une A3 1.8 TFSI s’établit à 4300 euros et 2900 euros face à une 2.0 TDI de 184 ch. Et l’équipement se montre assez complet avec l’assistant de feinage multi-collisions, un système de navigation MMI GPS, l’Audi Side Assit (sécurise les changements de voie), l4audi active lane assist (aide à conserver la trajectoire), etc. L’A3 Sportback e-tron Ambient reçoit aussi en plus de l’A3 classique l’Audi Drive select et des jantes alu de 17 pouces. En ambition Luxe, des projecteurs full-LED remplacent les Xénon plus. A titre de comparaison, l’Opel Ampera est commercialisée 38 300 euros.

Benoît Le Floc’h


Quelques avantages économiques

Au-delà du produit, choisir une Audi A3 Sportback e-tron peut générer différents avantages économiques et fiscaux pour une entreprise. Ainsi, les faibles émissions de CO2 (35 g/km autorisent un bonus environnemental de 4000 euros et une exonération de la TVS. En outre, l’A3 e-tron, appartenant à la catégorie des véhicules « propres », bénéficie d’un seuil d’amortissement fixé à 18 300 euros sur 3 ans. En revanche, l’A3 e-tron étant un véhicule hybride rechargeable essence, tous les frais de carburant (sans plomb 95, sans plomb 98) sont exclus du droit à la déductibilité de la TVA.

En chiffres…

Audi A3 Sportback e-tron*

Moteurs : 4 cylindres turbo essence + électrique
Cylindrée : 1395 cm3
Transmission : boîte à double embrayage 6 rapports
Puissance : 204 ch (150 + 102)
Couple : 250 Nm
Vitesse maxi : 222 km/h
Conso mixte : 1,5 l/100
CO2 / TVS : 35 g/km / Exonération
Volume coffre : 280/1120 l
Prix : 43 500 euros

*Données constructeur

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