Publié le 6 janvier 2009 | par Rédaction

Subaru est un constructeur à part : conscient du manque cruel de mécaniques diesel dans sa gamme, il a préféré travailler de son côté plutôt que d’adapter un moteur déjà existant. Une œuvre de longue haleine. L’attente en valait la peine, puisque cette Impreza 2.0 D est certes une berline compacte diesel, mais aussi, et surtout, une vraie Subaru.

Pour preuve : le moteur, un quatre cylindres à plat de type boxer, est unique au monde. D’une cylindrée de 2 l, ce moteur délivre la puissance de 150 ch à 3 600 tr/min et un couple de 350 Nm disponible dès 1 800 tr/min.

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La solution du quatre cylindres boxer permet de conserver un centre de gravité placé très bas, mais aussi une compacité exceptionnelle. Il est naturellement plus équilibré qu’un moteur en ligne et génère beaucoup moins de vibrations, ce sans aucun arbre d’équilibrage de quelle que sorte que ce soit.

L’Impreza 2.0 D dispose d’une mécanique originale, ce qui la place dans le haut du panier du segment M1.

Côté transmission, l’Impreza fait appel à une boîte manuelle à six rapports. Il s’agit d’une quatre roues motrices permanentes, comme toutes les Subaru, excepté la petite Justy.

La transmission intégrale est un bijou de technologie, et est parfaitement symétrique. Elle permet de disposer d’un comportement routier de premier ordre et donc une sécurité active de tout premier plan.

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Seul défaut de ce système : il est gourmand en puissance, donc en carburant et affiche des taux d’émissions de CO2 logiquement supérieurs à ceux d’une deux roues motrices. L’Impreza 2.0 D émet 152 g (2.0 D) et 155 g (2.0 D Sport) par kilomètre, ce qui lui permet toutefois de ne pas subir de malus et d’afficher un montant de TVS raisonnable.

Un style en progrès

Par rapport aux précédents modèles d’Impreza, l’actuelle affiche des lignes plus modernes et dans l’air du temps. Si elle se veut discrète, il faudrait cependant apporter un bémol : au milieu du capot moteur trône une énorme prise d’air, identique à celle du modèle ultra sportif STI, qui alimente l’échangeur thermique placé juste en dessous.

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Autre signe distinctif de l’Impreza 2.0 D, le logo « boxer diesel » à l’arrière de la voiture, qu’il va bien falloir s’habituer à voir sur nos routes.

Un intérieur gâché par les plastiques

L’intérieur de l’Impreza est classique. Si la qualité de fabrication est indéniable, tout comme l’ergonomie générale des commandes et les sièges de la version Sport qui offrent un maintien de premier ordre, il n’en va pas de même avec le plastique utilisé pour la planche de bord et les contre-portes, trops durs et brillants pour être flatteurs.

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Les équipements de série sont nombreux : sept airbags, ABS, appuis-tête actifs, climatisation automatique, sièges chauffants, jantes alliage de 16 pouces, régulateur de vitesse, système d’aide au démarrage en côte, volant en cuir réglable en hauteur et en profondeur, autoradio CD…

En revanche, quelques équipements présents sur les véhicules concurrents comme la climatisation séparée droite-gauche, le verrouillage automatique des portes en roulant, les essuie-glaces et l’allumage des phares automatique ne sont pas disponibles. Cela n’empêche pas l’Im-preza d’être une berline compacte accueillante pour quatre adultes et particulièrement confortable.

Confort et tenue de route : une alliance possible

Avec les voitures actuelles, choisir entre le confort et la tenue de route semblait devenir la règle. Avec l’Impreza, Subaru prouve qu’il est possible de disposer d’une auto au comportement routier irréprochable, y compris et surtout sur chaussée humide et glissante, et qui sait distiller un excellent confort aux passagers.

Souple en détente et en même temps ferme en compression, la suspension parvient à préserver le confort de premier ordre à toutes les vitesses, y compris sur les irrégularités de chaussée ou sur les fortes compressions comme un dos d’âne. Les passagers sont bien calés dans leurs sièges et le conducteur peut se concentrer sur sa conduite sans souci.

La transmission à quatre roues motrices vient parachever l’ensemble en permettant de conserver une excellente motricité en toutes circonstances. Un vrai plus pour la sécurité, même si les moyennes augmentent rapidement dès que le conducteur est en confiance…

Une autre approche du diesel

En développant son propre moteur diesel boxer, Subaru souhaitait conserver tout ce qui a fait la notoriété de la marque. Il faut avouer que le résultat est surprenant.

A froid, quelques claquements apparaissent mais s’évanouissent très rapidement. A chaud, seul reste le bruit caractéristique du moteur 4 cylindres boxer, qui ne laissera pas insensible tous les amateurs de Citroën anciennes (la GS).

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Autre bonne surprise directement liée à l’architecture : l’absence de vibrations et de remontées dans le pédalier ou le volant. En plus, son agrément de conduite n’est pas en reste : franchement souple, il distille une franche poussée linéaire sur toute sa plage d’utilisation. En outre, il reprend avec beaucoup de volonté dès les 1 500 tours/minute dépassés. Il convient donc de jeter un œil régulièrement sur le compteur au risque de se faire surprendre par les vitesses de croisière atteintes.

Alors, sans défaut l’Impreza diesel ? Non, en plus d’un prix de vente plutôt élevé, elle est gourmande face à ses concurrentes : elle est donnée pour une consommation moyenne mixte de 5,8 l ou 5,9 l (Sport) aux 100 kilomètres. Durant notre essai, nous étions plus proches des 7 litres en conduite souple et 9 litres en conduite soutenue. Autre défaut : une commande de boîte par câble qui allie verrouillages fermes et sélection spongieuse et qui s’avère gênante dès que le rythme s’accélère.

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Des prix élevés… mais justifiés

L’Impreza 2.0 D démarre à 26.500 €. La version Sport (phares au xénon, boucliers plus agressifs, jupes latérales, sièges sport…) est affichée à 29.900 €. La version Sport Club à 34.300 € propose en plus le toit-ouvrant électrique, les vitres surteintées à l’arrière, les sièges cuir et électrique pour le conducteur, un système audio haut de gamme Bluetooth.

Des tarifs assez élevés qui se justifient par la hausse du yen (l’Impreza, comme toutes les Subaru est construite au Japon) et par la valeur intrinsèque de cette berline compacte ultra efficace et à l’agrément de conduite de tous les instants.

Guillaume Geneste

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