Automobiles et déplacements professionnels des TPE PME PMI

C’est en tout cas le point de vue que défend Michelin en cherchant à sensibiliser ses clients et les législateurs européens sur le fait que tous les manufacturiers ne sont pas en mesure d’assurer, sur certains de leurs produits, un niveau de performance quasi constant entre l’état neuf et l’échéance de remplacement.

Particulièrement sensible lors de freinages sur route mouillée, la dégradation accélérée des qualités techniques d’une gomme a de multiples conséquences. La mise en danger de l’utilisateur d’abord, qui ne sait pas que les propriétés d’adhérence du produit qu’il a choisi risquent de s’estomper plus rapidement et plus radicalement que prévu/promis.

Le budget de remplacement anticipé des pneumatiques ensuite, qui sont alors changés – sécurité oblige – bien avant d’avoir atteint le niveau d’usure légale. L’impact environnemental enfin, avec une surconsommation de la ressource et de l’énergie liée à cette surproduction inutile.

Le postulat de Michelin est simple : un pneu bien conçu et correctement fabriqué peut conserver un niveau de service tout à fait satisfaisant jusqu’à sa fin programmée. Encore faut-il pouvoir assainir l’offre en écartant réglementairement les produits dont la baisse rapide de performance pose problème – produits qui ne sont pas forcément les moins chers du marché, d’ailleurs.

Le Clermontois, suivi par quelques-uns de ses concurrents, espère ainsi que la performance du produit usé sera normativement mesurée et figurera parmi les critères informatifs déjà existants. Cette démarche, qui implique quelques changements “culturels” dans les domaines économique et commercial, devra sans doute être longuement expliquée aux revendeurs et aux loueurs…