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Reine de la gamme Seat, la citadine Ibiza représente pas moins de 66% des ventes globales de la marque. Une proportion dominante occultant en grande partie le volume des autres modèles. Pour équilibrer la tendance, Seat mise sur le cœur de gamme Leon qui ne cesse de multiplier ses déclinaisons : après la 5 portes (et avant le break ST), voici le coupé SC.

Non contente de supprimer simplement deux ouvrants, cette version s’appuie sur un vrai look de coupé et cultive l’Arrow Design symbolisé par des flèches dirigées vers l’avant. Rappelons que le style, particulièrement dynamique et représentatif des productions Seat, séduit une clientèle jeune puisque la moyenne est de 39 ans, contre 50 ans en moyenne pour ce segment.

Seat Leon

Au chapitre des spécificités de cette version SC, on note que les montants plus inclinés offrent une visibilité accrue de 12 %. Côté châssis, on retrouve la plateforme modulable MQB qui, pour l’occasion, voit son empattement raccourci de 35 mm. Autre gage de dynamisme, la hauteur décroît également de 13 mm mais le volume de coffre reste identique à la version 5 portes, soit 380 litres. Les bienfaits de cette plateforme, commune aux autres marques du groupe VAG, se poursuivent sous le capot puisqu’ils permettent d’introduire les moteurs de dernières générations, en remplacement des blocs à injecteurs pompes.

Très positive, l’impression à bord témoigne d’une qualité de finition digne des derniers standards VAG. Sans pousser aussi loin le soin du détail que la Golf ou l’A3, la Leon conserve l’essentiel, à savoir une planche de bord bien construite, une ergonomie sans faille et un équipement moderne. L’écran multimédia de 5,8 pouces à hauteur des yeux et orienté vers le conducteur assure en effet une lisibilité optimale.

Très complète, la dotation réunit dès le second niveau de finition Référence la climatisation, le régulateur de vitesse, le volant multifonction, un écran tactile 5 pouces avec connexion USB et carte SD et les rétroviseurs électriques dégivrants. Pour le détecteur de pluie, l’accoudoir central ou encore le Bluetooth, il faut passer à la finition Style.

Notre version FR s’enrichit encore d’un kit extérieur et intérieur spécifique, de sièges sport tissus/simili-cuir et de radars de stationnement avant/arrière. Si le système GPS « Navigation Plus » reste en option à 660 euros, la finition « Reference Business » dédiée aux entreprises l’adopte de série.

Seat Leon SC

En prenant place à bord, on note que la position de conduite s’ajuste au millimètre et conviendra aux grands gabarits. Les places arrière jouissent aussi d’un espace appréciable avec une grade au toit préservée par rapport à la 5 portes. Sous le capot, nous sommes en présence du 2.0 TDI fort de 150 ch (équipé du Stop&Start d’origine pour un taux de CO2 de 106 g/km). Une puissance élevée synonyme de reprises expéditives… voire de sportivité ? Dès les premiers tours de roue, on profite d’une belle homogénéité de conduite avec des accélérations vigoureuses et une boîte de vitesses à six rapports douce et parfaitement guidée.

Cependant, l’étagement long ne favorise pas les relances à bas régimes : un peu creux sous 1 800 tr/mn, le 2.0 TDI ne se réveille qu’au-delà, sans effet turbo exagéré. Et les accélérations d’une grande linéarité amoindrissent les sensations. Un petit manque de caractère amenant à se demander si le 1.6 TDI 105 ch (et ses 99 g/km de CO2) ne demeure pas l’outil suffisant. Bien sûr, face au chronomètre, l’écart de performance est sans appel avec plus de deux secondes sur l’exercice du 0 à 100 km/h (8,4 contre 10,7 s) et près de 25 km/h en vitesse de pointe (215 contre 192 km/h). Malgré notre essai mené bon train, l’ordinateur est resté rassurant puisque nous avons relevé plus ou moins 6 l/100 km.

Côté liaisons au sol, le châssis lié à la finition haut de gamme FR équipant notre version d’essai se dote d’une suspension rabaissée de 15 mm avec des ressorts raffermis. Si le train arrière multibras reste réservé aux motorisations dépassant 150 ch, à l’instar du 2.0 TDI 184 ch et du bloc essence 1.8 TSI 180 ch, l’essieu de torsion « classique » autorise déjà un comportement routier souverain.

Les routes tourmentées du Jura n’ont pas épargnées les réactions du châssis, toujours sain et progressif. Les pneumatiques jouant un rôle primordial, nous accorderons une mention toute particulière pour les Continental SportContact 3 au grip bluffant sur chaussée détrempée.
Si le poids du TDI affublé sur le museau de la Leon grève un peu l’agilité du train avant, la précision du guidage et même le ressenti dans la direction électromécanique hissent cette compacte ibérique parmi les meilleures du segment.

Le confort, bien que « typé ferme », s’est montré relativement conciliant sur les mauvais revêtements d’autant que la monte 17 pouces livrée d’office en version FR (16 pouces en finition Style) pénalise l’absorption des irrégularités. Contrairement à la Golf, la Leon ne propose pas de suspension pilotée. Une option qui aurait pu apporter davantage de moelleux en terme d’amortissement.

Au final, les prestations se révèlent proches de sa cousine Golf, sensiblement plus onéreuse. Les collaborateurs ne pourront qu’apprécier cette nouvelle Leon qui réunit l’essentiel : esthétisme, dynamisme, qualité perçue et économie d’usage.

En chiffres… Seat Leon SC 2.0 TDI 150 ch
– Moteur : 4 cylindres Diesel
– Cylindrée : 1 968 cm3
– Puissance : 150 ch de 3 500 à 4 000 tr/mn
– Couple : 320 Nm de 1 750 à 3 000 tr/mn
– Vitesse maxi : 215 km/h
– Accélérations : 0 à 100 km/h en 8,4 s.
– Consommation mixte : 4,1 l/100 km
– Emissions de CO2 : 106 g/km
– TVS : 424 euros
– Prix : à partir de 24 210 euros