Publié le 15 octobre 2012 | par Rédaction

Avec sa large gamme, Nissan est une marque généraliste qui progresse sur le marché français. Elle doit ce succès à une offre très étendue et différente. La marque qui a lancé le crossover avec le Qashqai prévoit de monter à 4 % du marché français à moyen terme. C’est notamment pour affermir ses positions sur le marché des ventes aux entreprises que la marque va lancer une berline du segment C en 2014.

Kilomètres Entreprise : Quelle est la situation de Nissan sur le marché français ?
P.B. : La marque progresse de façon exceptionnelle sur le marché français. Les succès du Qashqai et du Juke donnent de l’ampleur à la marque. La marque Nissan détient actuellement 3,7 % du marché français, nous sommes en croissance et nous avons l’ambition de ne pas en rester là.

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KMS : Quels sont vos objectifs ?
P.B. : Nous visons 4 % du marché français à moyen terme et 5 % du marché européen. Ces objectifs s’inscrivent dans le plan Power88. Il comprend trois volets concernant la marque et son positionnement. La marque Nissan doit à la fois apporter des produits différents, proposer des éléments distinctifs qui répondent aux besoins des clients et être accessible. Sur le marché français, notre marque est relativement jeune. Nous avons une vision de challenger.

KMS : Quels sont les objectifs de la marque sur d’autres marchés.
P.B. : les objectifs de Nissan sur chaque marché dépendent du potentiel de la marque dans l’environnement concurrentiel et législatif du marché. Avec 4 %, la France est un peu en-dessous des 5 % visés au niveau européen. A contrario, pour la Russie, c’est 10 %. Les acheteurs des différents marchés ne cherchent pas le même type de produit notamment pour des raisons fiscales. La fiscalité et les réglementations basées sur le CO2 constituent des éléments critiques.

KMS : Justement, la marque est-elle suffisamment reconnue ?
P.B. : La marque est reconnue au travers de ses produits, et tout particulièrement du Qashqai. Mais, nous pouvons faire encore mieux pour positionner la marque. Nous réalisons des progrès petit à petit, notamment sur la consistance de la marque. Les acheteurs de chaque marché en Europe accordent encore une forte préférence à leurs constructeurs nationaux. Nissan c’est l’innovation et le plaisir. Voici le positionnement que nous voulons sur tous les marchés.

KMS : Comment faire progresser les ventes sur le marché français ?
P.B. : Pour augmenter nos ventes à particuliers, il nous fait améliorer la capillarité de notre réseau ; Pour cela, nous déroulons un plan lancé en septembre 2010 comprenant des ouvertures de points de ventes, des agrandissements et la mise en place de points de service. Nous avons réalisé d’importants progrès avec le réseau. Et cela donne de bons résultats car aujourd’hui notre part de marché progresse et nous sommes la première marque asiatique sur le marché français. De plus, sur le marché français des seuls particuliers, nous sommes devant Opel et Fiat. Nous récoltons les fruits de notre large gamme et tout particulièrement de notre large offre du segment B avec la Micra, la Note et la Juke.

KMS : Et sur le marché des entreprises ?
P.B. : Nous mettons en place une organisation performante pour croître sur ce marché. Ces nouveaux dispositifs seront à même de tirer un parti optimal de notre gamme qui comprendra bientôt une berline du segment C. En observant les besoins de notre clientèle, nous nous sommes aperçus qu’il y avait un marché pour une telle voiture, notamment auprès des entreprises. Mais en restant dans les codes de Nissan. La marque se veut dérangeante et innovante. Nous avons inventé le crossover et nous saisirons toutes les opportunités qui entrent dans ce schéma. Le développement des ventes aux entreprises constitue un élément très important de la croissance de Nissan sur le marché français.

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KMS : Quelle est la performance de Nissan aujourd’hui sur le marché des entreprises ?
P.B. : Actuellement, nous sommes à 2,3 % environ de part de marché auprès des entreprises et nous visons un point de plus comme objectif à court terme. Pour atteindre notre objectif de 4 % de part de marché, et y rester durablement, nous devons être forts sur le marché des entreprises.

KMS : Avec quelle place pour les véhicules électriques et hybrides ?
P.B. : Avec la Nissan Leaf, nous avons le véhicule électrique le plus vendu dans le monde. Dans d’autres régions du monde, nous proposons des véhicules hybrides, mais en Europe, nous nous concentrons sur le véhicule électrique.

KMS : Et en entreprises ?
P.B. : Il y a des opportunités intéressantes à saisir. Le véhicule électrique peut convenir à des utilisateurs en entreprise. Notre réseau français ne commercialise la Leaf que depuis avril. Nous avons touché une clientèle d’early adopters et le réseau demande de plus en plus de demandes d’essais. La Leaf, c’est quelque chose de totalement nouveau et nous apprenons également beaucoup nous-mêmes. Nous allons mener plus d’actions avec celle-ci en direction des entreprises. La Leaf illustre notre intention d’être un innovateur. Nous désirons que tous les chefs d’entreprise considèrent Nissan comme une alternative pour le développement de leurs activités.

KMS : Est-ce une voiture-image pour Nissan ou ce rôle est-il celui des sportives ?
P.B. : Nous nous voulons une marque accessible à la plus grande partie de la population. Nous proposons, dans tous les segments, des véhicules qui dérangent. Nous nous inscrivons dans une logique visant à apporter toujours plus de nouveautés sur le marché.

KMS : Comment expliquez-vous le succès du Qashqai, qui est, cinq ans après son lancement régulièrement dans les dix voitures les plus vendues en Europe ?
P.B. : Il y a un ensemble de facteurs qui expliquent cette réussite. Tout d’abord, le désir et la passion de Nissan qui ont conduit au succès dès son lancement. Ensuite, l’évolution du produit à travers le temps en a maintenu l’attractivité tout en demeurant très très fidèle à son positionnement. Le nouveau Qashqai 1.6 dCi avec son moteur de dernière génération ne rejette que 117 g/km de CO2. Nos ventes de Qashqai augmentent d’année en année, c’est un succès que l’on s’efforce de continuer.

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KMS : La gamme Nissan est une des plus étendue du marché, de la Pixo à la GT-R, est-ce un atout ou une difficulté ?
P.B. : Nous offrons à nos clients une panoplie de choix colossale. Cela nous pousse à être encore meilleurs. Cela est critique pour notre succès et notre croissance.

KMS : Et côté réseau ?
P.B. : Notre allons compléter notre maillage en nous appuyant sur les investisseurs actuels. La rentabilité de notre réseau est une des meilleures des généralistes.

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