Publié le 23 janvier 2017 | par Rédaction

En passant de Crossover à SUV, le 3008 monte en gamme. Mais face à une berline de même segment, cette architecture surélevée très en vogue s’inflige une tare congénitale en matière de comportement dynamique. Et si cette fois, il n’en était presque rien ?

Depuis son apparition en 2009, le Peugeot 3008 est un franc succès dans la catégorie des Crossover compacts (700 000 unités vendues en Europe et 150 000 en Chine). Son remplaçant du même nom enfonce le clou en proposant un style dépoussiéré, massif et sculpté. Avec une réelle montée en gamme, aussi bien en qualité perçue qu’en technologie embarquée (les prix ont légèrement augmenté). Plus long de 8 cm (4,45 m), aussi large (1,84 m), un peu plus bas de 2 cm (1,62 m) mais plus haut sur pattes de 6 cm en garde au sol (22 cm), le nouveau SUV Peugeot s’attaque donc directement aux « semi-premiums » tel que le Volkswagen Tiguan.

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Et face au Renault Kadjar, le Lion apparaît bien intimidant même s’il demeure un peu plus cher. La gamme s’articule sur deux moteurs essence (1.2 PureTech 130 ch et 1.6 THP 165 ch) et quatre Diesel (1.6 BlueHDi 100 et 120 ch, 2.0 BlueHDi 150 et 180 ch), avec deux niveaux de finition Business (Active à partir de 30 400 € en BlueHDi 100 et Allure à partir de 34 450 € en BlueHDi 120). Si l’hybride Diesel n’est pas prévu, Peugeot annonce déjà un modèle hybride plug-in à l’horizon 2019.

En route vers le Premium

Nous avons pu essayé deux versions Diesel : le BlueHDi de 120 ch et la version GT, le haut de gamme proposé uniquement en BlueHDi de 180 ch, tous deux équipés de la boîte automatique EAT6. Premier constat en montant à bord : le iCockpit, dalle d’instrumentation numérique de 12,3 pouces livrée de série sur tous les modèles, offre une lisibilité parfaite par dessus la branche supérieure du petit volant encore « aplati » par rapport à la 308. Cette fois, la position de conduite apparaît tout simplement irréprochable avec une sellerie souple et enveloppante.

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La planche de bord au dessin futuriste et orientée vers le conducteur offre une qualité de fabrication de haut niveau, avec des matériaux flatteurs. On notera encore quelques ajustages perfectibles pour prétendre à la perfection, mais l’ensemble se révèle particulièrement valorisant dans cette finition GT Line (inserts en chêne vieilli, tissus doux, cuir souple, plastiques moussés…). L’habitabilité progresse également, surtout à l’arrière (empattement augmenté de 6 cm), de même que le volume du coffre qui passe de 432 à 520 litres. La banquette 2/3-1/3 rabattable depuis le coffre via une tirette offre un plancher plat pour un volume maximal de 1 482 litres.

La palme du comportement routier

Certes, les 120 ch sous le capot ne sont pas de trop pour animer les 1 315 kg de la bête (soit environ 100 kg de plus que l’ancien 3008). La boîte automatique EAT6 ne se révèle pas particulièrement rapide, mais elle a le mérite d’offrir une belle douceur de conduite, sans à-coups. La botte secrète du Lion concerne la partie liaisons au sol avec une qualité d’amortissement et de filtrage qui semble atomiser la concurrence, même Premium. Bosses, trous, saignées : le 3008 (en jantes de 18 pouces sur notre modèle d’essai) se déjoue des percussions, admirablement gommées jusqu’aux butées de suspensions presque imperceptibles.

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L’insonorisation, également excellente grâce au double vitrage, participe au confort de roulage. La direction directe et le train avant incisif, comme de coutume chez Peugeot, offrent de surcroît un dynamisme rarement atteint sur un SUV. Seules les prises de roulis, visibles mais maîtrisées, trahissent une relative souplesse d’amortissement et un centre de gravité surélevé. Notez que la version GT de 180 ch, un peu plus ferme et chaussée en 19 pouces, ne prétend pas être sportive mais accroît sensiblement le dynamisme du 3008, avec un niveau de confort à peine altéré.

Adrien Cortesi

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Une référence :
– Par son style affirmé, ses qualités routières, ses aspects pratiques et sa technologie embarquée, le 3008 fait mal à la concurrence. On retiendra son excellent agrément et confort de conduite enjolivé par le iCockpit et une motorisation Diesel de 120 ch suffisante au quotidien et pour avaler les kilomètres. Nous avons relevé 6 l/100 km de moyenne, soit une valeur honorable pour un SUV compact deux roues motrices.

Fiche technique

Moteurs : 4 cyl. turbo Diesel 1,6 litres
Puissance : 120 ch à 3 500 tr/min
Couple : 300 Nm à 3 500 tr/min
Boîte de vitesses : automatique 6 rapports
Vitesse maxi : 185 km/h Accélérations : 0 à 100 km/h en 11,6 s
Consommation mixte : 4,2 l/100 km
Emissions de CO2 : 108 g/km
TVS : 432 euros
Prix : à partir de 32 700 euros

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