Publié le 10 juillet 2012 | par Rédaction

En présentant sa nouvelle Classe E 300 BlueTEC Hybrid, Mercedes met en avant une solution hybride thermique/électrique tout à fait pragmatique, encourageant le nécessaire compromis, pour une marque premium, entre performances et sobriété. Une adaptation intelligente et plutôt réussie.

Afin de s’adapter aux exigences fiscales des différents marchés, Mercedes a tout d’abord travaillé sur l’adoption du label BlueTEC pour certains fleurons de sa gamme : le roadster SLK 250 par exemple, équipé du 4 cylindres diesel de 2 150 cm3 avec une injection “common rail” repensée, un dispositif de turbo compression à deux étages et son système start/stop, parvient à ne consommer que 4,9 litres (128 g de CO2) pour 204 ch et 500 Nm (243 km/h de vitesse maximale).

Avec lui, on retrouve la classe S dotée du même moteur (5 L/100 km), mais aussi le ML 250 Blue TEC 4MATIC et le SL 350 Blue Efficiency, également capables de performances conjuguées tout à fait intéressantes.Toutefois, c’est avec la classe E que Mercedes rentre de plain pied dans le domaine des technologies hybrides. Chaque constructeur, aujourd’hui, tente de trouver un cocktail technologique adapté à son offre.

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Mercedes a choisi une formulation sur mesure, apparemment en phase avec les attentes d’une clientèle sensible à la pertinence technologique et… aux économies.

Un système parfaitement intégré

C’est à son 4 cylindres diesel de 204 ch produisant un couple de 500 Nm, que Mercedes a adjoint un moteur électrique autonome d’une puissance de 20 kW (environ 27 ch) produisant un couple considérable de 250 Nm. La E 300 BlueTEC Hybrid est ainsi le premier modèle représentatif d’une stratégie nouvelle visant à offrir à l’utilisateur des performances identiques – voire supérieures – à un modèle traditionnel, mais en lui faisant réaliser des économies en consommation de carburant et en taxes sur les émissions de CO2 (109 g/km).

Le moteur électrique de cette nouvelle génération ne pèse que 100 kilos (25 kg pour la batterie ion-lithium implantée dans le compartiment moteur, 75 kg pour l’ensemble rotor/stator logé entre boîte et bloc), et fonctionne selon des stratégies clairement définies.

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Quelques exemples : pour un créneau, le moteur électrique remplace le thermique tout en douceur. En revanche, au démarrage, le couple important (et quasi instantané) de l’auxiliaire électrique est sollicité, améliorant de fait la performance générale. Lors d’un dépassement, ce même couple permet de « booster » la manœuvre sans avoir recours à un rétrogradage trop gourmand. Sur un parcours autoroutier, à vitesse constante et sous la barre des 160 km/h (en Allemagne, va sans dire), le moteur thermique cesse de fonctionner et son supplétif assure alors le maintien de la vitesse de croisière. Bien entendu, en décélération ou en freinage, le moteur électrique fait office de générateur.

Point connexe et néanmoins primordial de cette architecture : l’absence notable d’encombrement de la solution hybride pensée à Stuttgart permet de préserver les cotes d’habitabilité et de rangement de la confortable classe E.

Gestion intelligente

On le voit, les sources d’économie sont multiples, constamment gérées en fonction du mode de conduite et des profils de parcours. C’est là toute la finesse du système mis en place par Mercedes sur sa classe E, en version berline ou break, dont les qualités routières ne sont plus à démontrer.

Bien entendu, comme toujours et c’est heureux, le facteur humain prédomine : c’est bien le conducteur qui, par sa manière d’appréhender son parcours, va rendre la E 300 BlueTEC Hybrid particulièrement performante ou simplement moins énergivore que son homologue traditionnelle. On rejoint ici la limite du système autant que sa force : celui qui veut réaliser un parcours réellement économe peut y parvenir, mais lui seul en décidera.

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Quoi qu’il en soit, la clientèle du segment a devant elle la première berline premium diesel/électrique bénéficiant de la technologie lithium-ion : voilà un choix qui confère à Mercedes quelques longueurs d’avance sur le terrain escarpé et coûteux des technologies d’amélioration… en attendant les concepts de substitution ! Au plan financier, on est en droit d’attendre d’intéressantes économies côté TVS… et carburant. La commercialisation de l’impétrante est programmée pour juin prochain, avec une version break.

Axel Ekman

Mercedes E 300 BlueTEC Hybrid (moteur thermique/électrique)

Puissance : 204/27 ch
Moteur : 4 cylindres Diesel
Couple : 500/250 Nm
Vitesse maxi : ± 240 km/h

Consommation mixte : 4,2 l/100 km
Émissions CO2 : 109 g/km

Prix : 51 800,00 € pour le marché allemand. Pas encore connu pour le marché français.


Un choix financier pertinent

En Allemagne il existe un écart de prix d’un peu moins de 7 % entre la berline conventionnelle et la BlueTEC Hybrid (en l’occurrence, un peu plus de 3 500 euros). Un différentiel suffisamment faible qui rend l’offre attractive : “si l’on veut être crédible, il est fondamental de proposer à nos acheteurs de réaliser de vraies économies d’utilisation contre un surcoût relatif et rapidement amorti. Cette dimension financière intéressante pour l’acquéreur permet de rendre encore plus fonctionnel et lisible le concept de « véhicule éco-responsable » dans l’entreprise”, nous fait remarquer Frédéric Grandvoinnet, Responsable des ventes Entreprises et Flottes chez Mercedes.

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En fait, si l’on calcule sur un cycle de 36 mois les économies réalisées avec ce modèle, comparativement à la Classe E 250 CDI BlueEfficiency équipée du même bloc et d’une boîte auto à 7 rapports, on arrive aux résultats suivants : environ 13 % d’économie de gasoil dans l’année soit, pour 20 000 km et un litre de gasoil à environ 1,50 €, 330 € de sauvegardés. Côté TVS annuelle, on bénéficie d’une franchise de huit trimestres (soit, sur la base des taxes 2012, une économie de 872 €), avant de passer de 759 € à 436 € en troisième année, ce qui représente 43 % d’économie.

Ces chiffres ne sont pas négligeables pour l’acheteur et le gestionnaire, surtout projetés sur trois années. “Par ailleurs, cette technologie ne va pas entamer la valeur résiduelle dans la mesure où le système BlueTEC Hybrid ne sera pas surclassé dans les années à venir. On fait donc entrer dans l’entreprise un véhicule propre, intelligent, et qui favorise la motivation des collaborateurs autant qu’il valorise l’image de la société.” Reste à connaître la tarification pour la France pour valider la performance économique !

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